(c) Paul Desveaux
« Vivre avec ceux qui sont morts, vivre avec son passé, c’est vivre avec ce qui n’est plus, mais est encore. » Charles Pépin.
Chez le notaire, les deux frères Chevalier héritent de la société de leur père, mort il y a quelques semaines. Mais, alors qu’Antoine, l’aîné, veut prendre la direction de l’entreprise, Thomas l’en empêche en refusant le pacte Dutreil qui les lierait l’un à l’autre et à l’Etat pendant encore 6 ans. Qu’est-ce qui ne passe pas ? A la croisée des chemins, dans l’Entremondes, les deux frères commencent une quête nécessaire qui prend racine dans leur enfance.
Cette pièce est le résultat d’un long travail de maturation personnel et intime qui s’étale sur plusieurs années.
Dans ce texte plusieurs thèmes se rencontrent. Il y a l’héritage bien entendu, l’amour maternel, l’amour et la rivalité fraternel.le ; il y est centralement question d’abandon, de ressassement, d’absence du père, d’un deuil difficile à faire et d’un jeu que le psychanalyste D.W. Winnicott appelle « Qui est le Roi du château ? ».
La pièce traite de la sensibilité masculine et de la construction de deux jeunes garçons abandonnés par leurs parents.
Je veux traiter cette blessure intime, cette violence, ce drame banal, cette initiation sans (re)pères, entre frères, cette recomposition familiale subie, avec mon monde à moi, fait de mille blagues inventées pour échapper au désespoir, fait de ces références aux mangas inspirants de mon enfance, le tout pour ouvrir un chemin vers la paix, car l’humour et l’amour nous sauveront toujours.
Charles Van de Vyver