(c) Paul Desveaux
Comme si nous avions l’attouchement infect, nous corrompons par notre maniement les choses qui d’elles-mêmes sont belles et bonnes. Nous pouvons saisir la vertu de façon qu’elle en deviendra vicieuse, si nous l’embrassons d’un désir trop âpre et violent. Ceux qui disent qu’il n’y a jamais d’excès en la vertu, d’autant que ce n’est plus vertu si l’excès y est, se jouent des paroles.
Montaigne
Jacques-Henri, homme d’affaires fortuné et veuf, souhaite épouser Capucine, jeune actrice engagée qu’il fréquente depuis quelques mois. Impatient d’annoncer l’heureuse nouvelle à sa famille, réunie pour les vacances d’été dans son Château d’Orgon, il va vite déchanter en découvrant que ce projet est loin de faire l’unanimité.
Beaucoup de grandes déclarations, de formules et de postures dans cette pièce, où deux bourgeoisies, l’une se proclamant de gauche et l’autre niant être de droite, n’échangent plus entre elles mais communiquent à outrance, sans cesse, et jusqu’à la nausée.
Guillaume et Julien Gallix