(c) Paul Desveaux
Prince se réveille un jour à l’envers d’heureux. Avec l’aide de Roi et Reine, il trouve l’origine de son mal : il lui manque une princesse. Mais attention, ses parents insistent bien, une VRAIE princesse ! Prince parcourt alors le monde à la recherche
de l’amour… Un voyage initiatique drôle et réjouissant qui évoque les questions de l’entre-soi et de la peur de l’autre.
Depuis petite, je suis passionnée par les contes. J’aime leur capacité à traiter des thèmes graves en les situant dans un univers merveilleux proche de la conception enfantine du monde. J’ai été particulièrement touchée par la version de La Princesse au petit pois d’Édouard Signolet car elle questionne avec finesse un système de valeurs absurde, le fantasme d’une pureté royale selon laquelle des êtres valent mieux que d’autres. Je viens d’une famille religieuse et la notion de communauté m’a toujours interrogée. En quoi l’héritage de nos parents, notre éducation, notre position sociale influent sur le choix de notre conjoint ? Cette adaptation évoque le repli sur soi dans un royaume en vase clos où celui qui n’a aucun titre de noblesse est rejeté. Aujourd’hui, face à la montée inquiétante de l’extrême droite, il me semble essentiel d’aborder cette thématique au théâtre. La peur de l’autre et de sa différence, le racisme, mais aussi la notion de consentement sont autant de sujets traités avec humour et intelligence dans ce texte.
Laissez-vous porter par ce drôle de voyage musical et dansant !
Léa Tuil