L’Homme qui rit, adaptation de Peter Brook d’après les écrits du médecin Olivier Sacks

Peter Brook


(c) Paul Desveaux

« Pour faire du bon théâtre vivant, il faut toujours chercher un terrain qui concerne tout le monde. Aujourd’hui, le cerveau est devenu un thème majeur de réflexion et cela n’est pas surprenant. Quelles que soient les divisions sociales et nationales, nous avons tous une tête, nous croyons la connaître, nous en avons l’habitude. Mais dès que nous passons à l’intérieur, nous nous trouvons sur une autre planète. »

C’est à partir de cette dernière phrase écrite par Peter Brook, que je proposerai aux apprenti.e.s de travailler : passer à l’intérieur de sa tête et se trouver sur cette autre planète. Ce champ inconnu, ce champ des infinis possibles permet d’aborder ces personnages (inspirés de personnes réelles qui ne sont pas folles mais sont des personnes neuroatypiques) sans idées préconçues.

Tenter d’effriter ses propres certitudes et savoirs pour expérimenter des chemins de pensées inédites, se balader et naviguer dans ces sentiers inédits d’imaginaires, de sensations, d’émotions en gardant l’étendu des possibles. Ne pas (se) réduire.

Se rendre disponible à l’étendu de soi. Nous sommes toujours bien plus qu’un sexe, une couleur, une préférence, une nationalité…

Avec ce travail sur L’HOMME QUI, je tenterai plus largement de donner des outils de réflexion aux apprenti.e.s sur la notion de « travail au présent » : comment se rendre disponible à la rencontre (d’un texte, d’un personnage, d’une esthétique, d’un.e partenaire de jeu, d’un.e metteur.se en scène). Si l’intérieur de notre tête est une autre planète, celle de celui ou celle qui est en face (le personnage, le ou la partenaire, celle de l’auteur.rice, bref l’autre) l’est aussi…il, elle devient une invitation au voyage.

Jean-François Auguste

du 19 mars au 12 avril 2024

Stage dirigé par Jean-François Auguste