Stage de clown avec Le Samovar

Partie du stage menée par Muriel Henry

(c) Miliana Bidault

Il s’agit dans ces stages de partir de ce qu’est la personne, dans sa singularité́. Un travail sur l’intime et le particulier qui, en prenant la forme clownesque comme outil, tente d’amener chacun à :
– reconnaître ce qu’il est, et non ce qu’il voudrait être ; ce qui chez lui pourrait devenir une matière clownesque
– repérer ce qui l’empêche et ce qui lui échappe, afin de pouvoir s’en ressaisir pour enrichir son jeu
– développer des propositions physiques, émotionnelles et corporelles ; aller dans les extrêmes, pratiquer les ruptures, les changements d’état et de rythme
– expérimenter ce qu’est le rapport entre la scène et la salle, « le public », rapport toujours unique, nouveau, qui se construit dans l’instant de cet échange, avec toutes les possibilités de jeu qui en naissent
– libérer l’imaginaire pour sortir du quotidien
– aiguiser son appétit pour l’inattendu, le merveilleux et la bêtise

Toutes les séances commencent par un échauffement physique et dansé, un travail sur le rythme et le chant, un travail sur l’espace et sur l’écoute. Il s’agit de mettre le corps et l’esprit en route, de les rendre disponibles.
Puis à travers une série d’exercices simples mais ultra codifiés, avec et sans nez, de faire émerger chez les participant(e)s des propositions (physiques/verbales/émotionnelles) et de les faire travailler sur les amplitudes, en traversant des états, en combinant des contraintes, tout en gardant la justesse.
Nous expérimenterons le rapport au public, questionnerons le rapport au corps, à la voix, à la maladresse, à l’échec, et nous travaillerons les montées émotionnelles propres au jeu clownesque.
Les apprenti.e.s seront invité.e.s à des improvisations collectives et individuelles dirigées, improvisations avec de nombreux cadres et des contraintes dans lesquels naissent la liberté et l’état clownesque.

J’emploie les mêmes outils que pour travailler avec les acteurs/danseurs lors du travail de recherche qui précède mes créations. L’imaginaire est extrêmement sollicité et les apprenti.e.s sont les acteurs de ces moments de partage et
d’expérimentation théâtrale. Ils composeront, bien sûr, aussi, avec leurs limites et leurs peurs, leurs défauts qui donneront une valeur à ces exploits.
Le tout étant d’y croire, de nous faire croire, de rêver et d’oser.
Les apprenti.e.s seront invité-es à se nourrir de leurs idoles, des figures classiques qui les inspirent qu’il s’agisse de Pina Bausch ou de Johnny Hallyday, pour approfondir leurs capacités, mieux connaître leurs limites et leurs rêves et les faire partager au public.

Muriel Henry


Partie du stage menée par Eric Druel

(c) Miliana Bidault

Être clown, c’est s’abandonner un peu, accepter de ne pas tout maîtriser. Traverser le vide est un bon moyen pour laisser surgir les émotions qui nous entraînent dans un état. A cette étape le chemin du ridicule clownesque a commencé. Le public rit et ce sont les rires qui motivent le clown à recommencer, développer ou passer à l’étape suivante. Le clown peut être touchant et pas toujours drôle mais tant qu’il intéresse le public, il vit…

Objectifs du stage :
– S’amuser en clown pour amuser le public
– Se lâcher et donc se surprendre
– Se dépasser et découvrir ce que l’on n’attend pas
– Ne pas réfléchir, libérer la tête pour mieux servir son clown
– Comprendre l’utilité du bon état clownesque
– Oser tenter l’inconnu

Les improvisations seront au centre de ce stage. Elles permettront de mettre en pratique les exercices préalables et les outils acquis progressivement. Elles seront utiles à la découverte du jeu et seront aussi un terreau inépuisable pour la découverte du clown.
Le clown s’amuse, donc nous nous amuserons pour apprendre le clown.

C’est par des allers-retours réguliers du public au plateau que nous allons explorer l’art clownesque. Une fois protagoniste et une autre fois spectateur actif et attentionné, pour apprendre de l’autre. Profiter d’être sur scène pour briller mais aussi essayer, se tromper, échouer, afin de finalement gagner les rires. Se mettre en situation pour explorer les imprévus et les drôles de surprises. Plonger dans le vide pour s’apercevoir que ce vide est rempli de matière à explorer. Respecter des consignes pour créer le déséquilibre et déstabiliser le comédien, afin de laisser s’échapper le clown.

Eric Druel

du 5 janvier au 5 février 2021

Stage dirigé par Muriel Henry et Eric Druel